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DISCOURS joyeux en façon de sermon, faict avec notable industrie par deffunct Maistre Jean Pinard lors qu’il vivoit trottier semiprebendé en l’Église de S. Estienne d’Aucerre, sur les climats et finages des Vignes dudict lieu. Plus y est adjousté de nouveau le Monologue du bon Vigneron sortant de sa Vigne et retournant le soir en sa maison. Reveue, corrigé et augmenté.

Auxerre, Pierre Vatard, 1607 [Paris, Crapelet, 1851] ; in-12, broché sous couverture muette, chemise et étui modernes.

 

47 pp.

 

Réédition limitée à 62 exemplaires de l’édition originale de ce livre, déjà introuvable à la fin du XIXe siècle. On ne connait pour ainsi dire que l’exemplaire du baron Pichon, qui servit de modèle à notre édition. Le Discours, adressé aux « pauvres coquuz », leur recommande la fuite dans certains finages auxerrois, c’est-à-dire des lieux-dits : la Roüe, le Mont-embrasé, la Barre, Heurte-Bise, la Coste aux Loups, etc.

 

C’est toutefois le Monologue du bon Vigneron sortant de sa Vigne et retournant soupper en sa maison qui occupe la majeure partie de l’ouvrage (p. 12 à 47), « véritable trésor qui va nous apprendre les mœurs et la vie des paysans de l’Auxerrois, au commencement du XVIIe siècle ». L’abbé Le Beuf, dans ses Mémoires Concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre de 1743, attribue la paternité de ce monologue à Louis de Charmoy. Le sieur Jean Pinard, qui figure dans le titre du monologue, était un homme de lettres de l’Auxerrois ayant vécu au XVIe siècle, et dont on ne sait presque rien d’autre.

 

Louis de Charmoy y narre les différents travaux, les peines et les plaisirs, les avantages et les inconvénients du métier de vigneron. « En franc villageois, il daube volontiers sur les messieurs ; en plaideur malheureux, sur les juges ; en contribuable sur les gens du roi ; mais, à tout prendre, c’est un bon citoyen, dont les plaintes ne portent que sur des abus réels » (Moniteur Universel du 7 nov. 1851).

 

Selon Roger Dion, ces vers sont les premiers à exprimer avec autant de force « l'aspiration des vignerons populaires à supplanter les propriétaires ecclésiastiques nobles ou bourgeois dans la possession des terres et le gouvernement des vignes » (Dion, Histoire de la vigne et du vin en France, p. 550)

 

Simon Gastronomica, 508. – Dartois, 242. – Inconnu de Vicaire.

 

Bel exemplaire, tel que paru, conservé dans son étui.

Discours joyeux & Monologue du bon vigneron - 1851

750,00 €Prix
    Marbles Résumé
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